CARTE DE VŒUX


En ce début d’année 2023, la carte du Burkina Faso affichée sur le site France-Diplomatie présente pour la première fois de son histoire l’uniformité rouge que le Quai d’Orsay réserve, avec prudence, aux zones dangereuses, pour ne pas dire infréquentables. La région de Diebougou que nous connaissons bien, après celle de Gaoua plus au sud, n’offre plus ces dernières semaines les garanties de sécurité qui nous permirent jusqu’en 2019 (date de notre dernier voyage) de rendre régulièrement visite à nos chers amis et partenaires. Nous sommes attristés de les savoir là-bas dans l’inquiétude et la précarité d’une situation confuse, confrontés comme toute la population à la menace d’une violence inédite et absurde.

Dans ce contexte nouveau pour le Burkina et, particulièrement, pour sa région sud-ouest, il nous semble que l’action de l’ASPA, si modeste soit-elle, demeure plus que jamais attendue parce que nécessaire. Le développement – par l’école, par la sécurité alimentaire, par le progrès technique, par l’imagination créative – reste le plus sûr rempart face aux vents contraires. Nous savons nos partenaires burkinabés soucieux de garder le bon cap. Le petit film qui suit, tourné à Dissin par Jean-Boniface Somda, en témoigne sans aucun doute. Au nom de celles et ceux qui, depuis bientôt vingt-cinq ans, accompagnent l’ASPA, nous souhaitons à nos amis de garder espérance et foi tout au long de cette année qui s’ouvre. Nous sommes et serons, cette année encore, à leurs côtés.

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OBJECTIF ATTEINT !

Voici deux ans, dans notre documentaire intitulé 100%, notre ami Jean-Boniface Somda, directeur diocésain du diocèse de Diébougou, annonçait explicitement son objectif de parvenir aux 100% de réussite au brevet des collèges. Nous avons le plaisir aujourd’hui de vous annoncer que l’objectif a été atteint pour la première promotion des élèves de 3e du nouveau collège de Dano. Ils ou elles s’appellent Murielle, Bienvenue, Viviane, Prisca, Mélissa… Les voici récompensés de leur travail ! Toutes nos félicitations aux lauréats et à leurs enseignants !

ESPOIR

Ce n’est pas facile. Comme nous l’avons dit récemment, la situation au Burkina Faso reste préoccupante et, comme diraient d’autres, une « intersectionnalité » de problèmes rend la vie quotidienne pour le moins précaire. Nos partenaires du côté de Diébougou, de Dano ou de Kari nous en rendent compte régulièrement tout en se multipliant pour assurer l’essentiel : maintenir les écoles ouvertes, assurer les repas des cantines, poursuivre l’aménagement des locaux, créer de nouvelles infrastructures, maintenir le lien social c’est-à-dire relier

Avec l’ASPA, nous nous inscrivons dans cette éthique de l’action. Le dernier trimestre printanier a été l’occasion d’une mobilisation effective dans les établissements du diocèse niçois toujours fidèles à l’association. Saint Joseph Carnolès, une fois de plus, donne l’exemple avec une opération bol de riz des plus remarquables, Stanislas de Cannes n’est pas en reste avec tout le concours de ses jeunes talents, Stanislas de Nice, dans le cadre de la journée Laudato si, rassemble ses élèves pour découvrir le Burkina par l’image, le jeu, les objets et collecter des fonds.

C’est modeste et c’est essentiel.

Que les quelques images qui suivent soient l’expression de nos remerciements comme de notre espoir. 

NOUVELLES DU BURKINA

Éloignés du Burkina puisqu’il n’est pas si simple de voyager, nous ne sommes pas privés de nouvelles pour autant. En ce mois de juin 2021, elles sont contrastées.

Côté lumineux, notre ami Amadou Bakouan nous envoie quelques photos attestant le succès de la cantine à Kari. L’ASPA mène, on le sait, des actions structurelles (participation à la construction de locaux ou soutien durable à l’agriculture vivrière par exemple), mais ne s’interdit pas des actions de première nécessité pour résorber les difficultés, parfois ponctuelles, liées aux aléas climatiques. Cette année les pluies ont été insuffisamment abondantes pour assurer une période de soudure sereine. Il faut aider, afin que les enfants puissent mieux et plus manger.

Côté sombre, le pays est encore endeuillé par des massacres de masse. Ils ont lieu dans la zone sahélienne au nord, ou à l’est, près des frontières du Togo et du Bénin. Pour l’instant le sud-ouest se trouve relativement épargné mais nos amis vivent dans la crainte d’une généralisation de la violence. Le Burkina a longtemps été un modèle de bonne entente entre les communautés religieuses. Qu’ils soient catholiques ou musulmans, nous sommes heureux de savoir nos amis prier ensemble pour la paix commune. Que les hommes et les femmes de bonne volonté l’emportent sur la haine, c’est ce que nous souhaitons de tout notre coeur.