PARRAINAGES SCOLAIRES 2018

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Pourquoi vous proposer un parrainage scolaire ?

Depuis le lancement en 2003 de notre premier programme de parrainage, la situation scolaire s’est beaucoup améliorée dans la région de Diébougou. Néanmoins, en raison de son caractère rural, le taux de scolarisation reste inférieur au chiffre national de 75%, comme est inférieure la scolarisation des filles comparée à celle des garçons.

Pourquoi s’engager dans un parrainage ?

Le parrainage est un moyen simple de poursuivre l’effort entrepris par le pays dans le sens des 17 Objectifs de développement durable, affirmés fin 2015 par l’ONU. Faciliter l’accès des jeunes enfants et particulièrement des jeunes filles à l’éducation, c’est aussi participer à l’égalité des sexes par la promotion de la femme.

Comment s’engager dans le parrainage ?

Le coût annuel du parrainage s’élève à 35 euros par enfant. Le parrainage n’a de sens que dans la durée. Le primaire au Burkina-Faso dure le plus souvent six ans en raison de l’existence de deux années de CP (sauf dans les écoles en langue locale). Mais des élèves de tout niveau du primaire étant à parrainer, vous avez le choix de l’engagement !

VOICI LE FORMULAIRE DE PARRAINAGE 2018

Cliquez ci-dessous

PARRAINAGE 2018

L’A.S.P.A. assure le relais avec l’Enseignement catholique de Diébougou.

À la réception de votre formulaire de parrainage, Élisabeth Janin, notre responsable, vous adressera la fiche d’identité de votre filleul(e).

Élisabeth Janin, responsable des parrainages, et Frédéric Bernardeau, président de l’ASPA.

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2015 : LETTRE 5

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Comme vous le savez, l’ASPA, cette année, a placé les femmes au coeur de son projet d’aide. Les informations qui suivent, éclairent les préoccupations quotidiennes des femmes du pays.
À environ 240 km de Ouagadougou, 460 femmes transforment le riz paddy dans des conditions difficiles afin de gagner leur vie au quotidien. Elles arrivent à subvenir à leurs besoins primaires comme l’éducation des enfants, leur santé et même souvent aux charges considérables de la famille.
Créé en 2010, le centre de l’Union des étuveuses de riz de Bagré a une capacité de production de 700 à 1500 tonnes par an. Le mécanisme d’étuvage suit un processus de sorte que le riz en lui-même incorpore les éléments nutritifs à l’intérieur des enveloppes qui ne sont pas intégralement enlevées au cours du décorticage. En plus de « ses qualités organoleptiques », ce riz a des qualités nutritives importantes comparé au riz blanc.
La consommation du riz qui constitue la première céréale d’importation au Burkina Faso est en constante augmentation. La production nationale annuelle est estimée à 300.000 tonnes de riz paddy, la 4ème céréale en termes de production, et couvre un tiers des besoins. Cette agriculture de subsistance occupe une place importante dans l’économie du pays, le riz faisant partie des habitudes alimentaires, surtout en milieu urbain.
La riziculture des bas-fonds, ces surfaces agricoles où s’accumulent les eaux grâce à la pente douce et à la nature du sol, est la culture traditionnellement la plus pratiquée dans toutes les régions du pays.
Ainsi, pour les femmes du centre de Bagré, il n’y a pas de comparaison à faire entre leur production et d’autres disponibles sur le marché burkinabé, car elle constitue «la qualité nutritive et non de couleur du riz».

2014 : LETTRE 4

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En ce premier trimestre, je vous informe que la rentrée du mois d’octobre s’est faite doucement et, encore au milieu du mois, les parents continuaient de venir pour les inscriptions et réinscriptions des enfants.
Par ailleurs, les écoles ont été fermées une semaine début Novembre suite aux tensions dans le pays.
À l’heure actuelle, je vous transmets les effectifs pour les 7 écoles que nous couvrons pour les parrainages.

Nombre d’écoles :7

Nombre de classes : 37

Nombre d’élèves : 1653 / Garçons : 843 / Filles : 810

Nombre d’enseignants – hommes  : 20 / Femmes : 24 / Total : 44

Libiélé et Dissin : C’est la bonne surprise de la rentrée,  à Libiélé plus de 50 enfants ont été inscrits alors que seulement 30 étaient attendus ! Le directeur diocésain, Éric Hien, a finalement décidé de se limiter à ce nombre de 50 pour des questions d’équipement et d’encadrement.
Du côté de Dissin, le 19 septembre dernier, une rencontre extraordinaire s’est tenue pour préparer le jubilé de 75 ans de l’école ; l’ouverture a eu lieu le dimanche 9 novembre précédée de la rencontre-formation de tous les enseignants à Diébougou les 7 et 8 novembre.

EBOLA  : NOUVEAU DÉFI POUR L’AFRIQUE

S’il y a un point sur lequel tout le monde s’accorde, c’est que l’Afrique sub-saharienne n’avait vraiment pas besoin de ça !
Les reportages se multiplient dans les médias sur ce fléau que personne ne cerne vraiment quant à son mode de propagation, à la durée de l’épidémie et à la projection du nombre des décès à moyen terme. Certains sont effrayants, d’autres un peu moins, mais toujours extrêmement préoccupants.
Il semble irresponsable d’en faire état ici tant le facteur « panique » est à proscrire et la marge d’erreur importante.
Il n’en demeure pas moins qu’un certain nombre de grandes lignes de force se dessinent :
– Le fait qu’il n’existe pour l’instant aucun traitement ni vaccin spécifiques conduit à une morbidité d’environ 70% des cas avérés.
– Ce phénomène est aggravé par les conséquences des guerres civiles qui ont ravagé le Libéria et la Sierra Leone, à savoir : l’effondrement des infrastructures sanitaires, l’insécurité et la précarité. Cette situation nuit gravement à l’isolement des malades qui est une condition sine qua non à la régression de l’épidémie.
– Au plan macroéconomique, les perspectives de croissance ont été revues à la baisse pour 2014 et 2015 : la Banque Mondiale estime le recul du PIB de la Guinée à 2.1%, celui de la Sierra Leone à 3.3% et celui du Libéria à 3.4%.
– Les activités économiques de ces trois pays sont réduites à leur plus simple expression, entraînant des pénuries alimentaires graves qui menacent elles aussi la vie des habitants « sains ».
Face à cette calamité, les autorités burkinabè ont fait le choix judicieux de prendre les précautions sanitaires qui s’imposent, en annulant ou en repoussant un certain nombre d’évènements qui devaient se dérouler au Pays des Hommes Intègres : SIAO, SITHO, Tour du Faso, Sommet de l’UA sur « Emploi, l’éradication de la pauvreté sur le développement inclusif »… Même la tenue du FESPACO prévu pour le début 2015 n’est pour l’instant pas confirmée.
Et pourtant, aucun cas n’a jusqu’à présent été répertorié au Burkina et ce pays n’a pas de frontière avec les trois Etats actuellement touchés.
Gageons que cette politique de sagesse aura l’effet escompté et que le Burkina sortira indemne de cette situation sanitaire régionale critique.

Source : site du consulat du Burkina Faso

2014 : LETTRE 3

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Juin 2014

En ce début d’été, je viens avec une très bonne nouvelle puisque nous avons reçu au printemps une enveloppe contenant des photos et des livrets. Le directeur diocésain de l’enseignement catholique de Diébougou, à l’origine de l’envoi, a aussi tenu à vous écrire ! Je vous transmets dans la première partie de cette lettre, son courrier et quelques informations générales sur la fin d’année. Au verso, vous découvrirez l’univers des jeux qui amusent les enfants d’Afrique à la récréation… Depuis le 1er avril, les élèves ont repris les cours et commencé le 3ème trimestre qui se terminera le 11 juillet. Cette période est la plus importante puisque, chaque année, au mois de juin, les élèves passent des examens (examen de fin d’année ou Certificat d’Etudes Primaires) voire même des concours (comme le Concours d’Excellence). Le mois d’avril est un mois charnière qui laisse passer des vents humides pour qu’aux mois de mai-juin, puisse arriver la saison des pluies. Les mois de juillet, d’aout, septembre regroupent 80% de la pluviométrie annuelle. Il arrive parfois que les élèves, pour aller aider leurs parents aux champs, abandonnent l’école. Mais, notamment parce qu’ils sont parrainés, les élèves suivis par l’ASPA terminent l’année scolaire normalement. Et cela est un vrai changement ! En attendant la fin de l’année scolaire, voici les photos d’élèves des écoles de Phariago, un village de brousse et de Diébougou.

UNE LETTRE DE L’ABBÉE HIEN

Diocèse de Diébougou Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique

Chères bienfaitrices, chers bienfaiteurs,

Je voudrais, au nom des vaillants élèves des écoles catholiques du diocèse de Diébougou, au nom de leurs parents et laborieux enseignants et au nom de tous les partenaires de l’école catholique, vous exprimer toute ma reconnaissance pour votre engagement à nos côtés. En effet, votre soutien inestimable par le biais de la structure de l’ASPA est le témoignage de votre esprit de partage et de solidarité pour le bien des enfants déshérités d’Afrique et de notre diocèse, espoir de tant de familles et de tant de nations. Grâce à vous, beaucoup d’enfants ont pu retrouver la route de l’école et bénéficient d’une éducation de qualité dans nos écoles. Quand on passe dans nos écoles, on est témoin de la joie de vivre et d’apprendre qui se lit sur les visages des enfants. Cela est, en partie, le résultat de notre bonne collaboration. Merci. Je prends l’engagement avec tous mes collaborateurs de gérer votre aide dans un esprit de transparence et aussi de renforcer le suivi des enfants parrainés dans nos écoles pour éviter que votre effort ne soit vain.
Nous comptons encore sur votre soutien en restant ouverts à toute suggestion pour l’amélioration de ce partenariat. Puissent l’ASPA et chacune et chacun de vous être récompensés à la mesure de votre engagement et de votre générosité. Que Dieu vous bénisse ainsi que vos projets.

Abbé Eric Sègnituo HIEN.

JEUX TRADITIONNELS D’ENFANTS

Tous les enfants jouent avec des accessoires tirés du lieu où ils vivent. Chaque ethnie a ses jeux, qui malheureusement ont disparu en grande partie.
Voici des jeux racontés par des personnes d’une soixantaine d’années dans le village de Kabo, près de Yako, en pays Mosse. Il est curieux de constater que certains jeux ressemblent étrangement à des jeux rencontrés dans bien d’autres pays dans le monde. NB : les noms des jeux sont en moore.
1- Kîkan. Jeu pour petits enfants. Planter une tige de mil en terre, lui fixer en haut une autre tige de mil transversale. Fixer à chaque bout une crotte d’âne sèche. Faire tourner cette tige transversale le plus vite possible sans perdre une crotte.
2 – Kîkan. Pour les plus grands. Faire le même montage que précédemment mais avec du bois épais ; planter un morceau de bois solide en pleine terre, lui ajouter une barre transversale creusée en son milieu pour pivoter sur la barre plantée. Un enfant monte sur chaque extrémité de manière à faire un équilibre. Un troisième fait tourner cette barre et s’en va sans crier gare. Le perdant est celui qui est tombé en premier.
3 – Awalé – Ce jeu connu dans toute l’Afrique de l’Ouest, se joue en creusant dans la terre les trous nécessaires pour y mettre des graines ou des petits cailloux.
Un tour se joue de la façon suivante : le premier joueur prend toutes les graines d’un des trous de son camp puis il les égrène dans toutes les cases qui suivent sur sa rangée puis sur celle de son adversaire suivant le sens de rotation (une graine dans chaque trou après celui où il a récupéré les graines). Si sa dernière graine tombe dans un trou du camp adverse et qu’il y a maintenant deux ou trois graines dans ce trou, le joueur récupère ces deux ou trois graines et les met de côté. Ensuite il regarde la case précédente : si elle est dans le camp adverse et contient deux ou trois graines, il récupère ces graines, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il arrive à son camp ou jusqu’à ce qu’il y ait un nombre de graines différent de deux ou trois.
Le but du jeu est d’avoir récupéré le plus de graines à la fin de la partie.
4 – Nagadgadéi – Creuser deux trous face à face dans la terre de manière à faire un tunnel. Boucher le trou. Au top de départ, les deux enfants doivent creuser le plus vite possible pour que les mains se retrouvent sous la terre
5 – Putu. Jeu qui se joue à deux enfants. On fait plusieurs tas de terre ; l’un des deux joueurs cache en secret une crotte d’âne dans un des tas de terre, l’autre doit deviner dans quel tas elle se cache.
Enfants jouant à l’awalé dans la terre (Obire, ethnie gan).

2013 : LETTRE 2

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Octobre 2013

Cette deuxième lettre se sera fait attendre ! Merci de votre patience. Nous faisons ainsi ensemble – au risque de vous démobiliser – l’expérience du temps vécu « à l’africaine ». Depuis quinze ans, nous avons appris à vivre la patience comme une vertu !
Que s’est-il passé depuis décembre dernier dans les écoles de Diébougou, et dans le travail de notre association ?
A la Direction diocésaine, je travaille avec une secrétaire et deux encadreurs pédagogiques du primaire.
En janvier 2013, j’ai accueilli comme assistant administratif, Monsieur Jean de la Croix Somé, un ancien professeur d’histoire du Séminaire St Tarsicius, qui avait du quitter son poste pour raison de santé. Il va m’appuyer dans l’administration et surtout la gestion du personnel. Ce sera un grand soulagement pour moi.
Le diocèse compte aujourd’hui sept écoles primaires et trois établissements secondaires. La dernière école à avoir ouvert ses portes est l’école de Guéguéré en début d’année scolaire avec le soutien de la Trinité.
L’école de Guéguéré
Dans les établissements de Diébougou, le primaire réunit 1497 élèves : 746 garçons et 751 filles. De son côté, le secondaire accueille compte 595 élèves : 429 garçons pour seulement 166 filles.
Il apparaît clairement une grande disparité dans la scolarisation des filles au secondaire. En effet, nombreux sont les abandons des filles au dans le courant de la scolarité.
Tâchons de définir simplement la conjonction de raisons qui expliquent le phénomène.
Une première explication découle du constat que les élèves scolarisés dans les zones rurales du Burkina Faso le sont globalement, à des âges bien supérieurs aux nôtres. Il n’est pas rare de trouver en 6ème des jeunes de 16 ans.
Une deuxième explication fréquente de l’abandon des filles en secondaire réside dans les grossesses précoces et les mariages qui font suite à ces grossesses.
En troisième lieu, agit aussi ces dernières années l’attraction des centres urbains de Ougadougou ou de Bobo-Dioulasso qui drainent beaucoup de filles de quinze à vingt ans de la région, pour des travaux de ménage dans les familles ou de serveuses dans les buvettes ou les bars. Certains parents semblent coopérer au départ de leur fille parce qu’elle leur rapporte de la ville de petits objets de consommation. Cette « pression » est un quatrième élément d’explication. Ce mouvement des jeunes filles en rupture de scolarité est un des visages de l’exode rural dont la cause première est la réaction de la pauvreté face aux besoins nouveaux que porte la modernité.
Y-a-t-il une solution à cette fragilisation des filles ? Le directeur diocésain insiste sur « la sensibilisation nécessaire des filles elles-mêmes au primat de l’école sur la recherche de la vie facile, immédiate ». La clé se trouve dans « le développement des centres de formation technique et professionnelle (couture, coiffure…) pour leur automisation économique ».
Lorsque nous rencontrons sur le terrain les enfants qui bénéficient de notre aide au moyen des parrainages ou de l’aide alimentaire, nous sommes touchés. Nous sommes émus, bouleversés parfois. Nous voyons en eux nos propres enfants. La dimension affective est forte.
D’un autre côté, nos partenaires au Burkina Faso recherchent une aide qui laisse une place à… la responsabilité des parents ! Cela répond à la volonté affirmée par tous les acteurs du développement sur place, Eglise comprise, de s’en sortir par eux-mêmes.
Le parrainage revêt bien ce dernier aspect.
Comment votre aide est-elle utilisée ? Que deviennent les trente euros annuels que vous versez à l’ASPA pour votre filleul(e) ?
Sur les trente euros, 50% allègent la charge des parents en couvrant 90% des frais de scolarité.
Les salaires des enseignants étant pris en charge par l’Etat depuis 2011, les 50 autres % permettent à la Direction diocésaine de financer le développement des écoles : tables-bancs, écoles nouvelles…
Le témoignage d’Alain Somda, le directeur diocésain se poursuit et confirme ce qui précède : « Le problème de paiement des frais de scolarité se pose surtout dans les écoles de Niégo, Phariyago et Maria-Taw qui ont le plus grand besoin de parrainage.
Comme convenu entre nous, les parents des parrainés doivent contribuer aux frais de scolarité à hauteur de 2 000FCFA (3 euros).
Demain soir, je reçois une équipe conjointe du Secrétariat National de l’enseignement catholique et du Ministère de l’éducation nationale pour une journée de mobilisation sociale et de sensibilisation en faveur de l’école bilingue le vendredi 5 avril à Niégo et le samedi 6 à Guéguéré.
Nous sommes passés à Phariyago, et les populations semblent avoir bien compris le bien-fondé de l’investissement dans la scolarisation de leurs enfants. Même s’il restait encore beaucoup d’impayés des frais de scolarité, les parents ont pris conscience qu’ils doivent s’acquitter de ce devoir à l’égard de leurs enfants. »
Nous partageons avec vous la première photo des latrines construites dans dix écoles de Diébougou au terme de notre projet 2011 / 2012. Le site de l’A.S.P.A. vous fait découvrir les autres.
L’année scolaire dernière, l’association a répondu à deux demandes : celle du groupement « Koun Zaor Yel », de financement d’une zone maraîchère de deux hectares à Navielgane en contrebas du barrage de Bapla. Vaste projet d’agriculture vivrière moderne et durable auquel nous consacrons 12 000 euros. Celle de notre ami Amadou Bakouan de création d’un jardin scolaire dans son village de Djinjerma pour un budget de presque 1000 euros.
Ces projets verront le jour cette année grâce au travail des communautés éducatives de Stanislas de Cannes, La Tramontane, Saint Joseph Carnolès et Maria Mater.
Et maintenant ? La construction d’un collège ?
Merci pour votre soutien ! Sandy Foucher, responsable des parrainages de l’ASPA
Une mesure d’encouragement à la scolarisation : la remise des prix de fin d’année par le Directeur diocésain. Ici à Dano