
Juin 2014
En ce début d’été, je viens avec une très bonne nouvelle puisque nous avons reçu au printemps une enveloppe contenant des photos et des livrets. Le directeur diocésain de l’enseignement catholique de Diébougou, à l’origine de l’envoi, a aussi tenu à vous écrire ! Je vous transmets dans la première partie de cette lettre, son courrier et quelques informations générales sur la fin d’année. Au verso, vous découvrirez l’univers des jeux qui amusent les enfants d’Afrique à la récréation… Depuis le 1er avril, les élèves ont repris les cours et commencé le 3ème trimestre qui se terminera le 11 juillet. Cette période est la plus importante puisque, chaque année, au mois de juin, les élèves passent des examens (examen de fin d’année ou Certificat d’Etudes Primaires) voire même des concours (comme le Concours d’Excellence). Le mois d’avril est un mois charnière qui laisse passer des vents humides pour qu’aux mois de mai-juin, puisse arriver la saison des pluies. Les mois de juillet, d’aout, septembre regroupent 80% de la pluviométrie annuelle. Il arrive parfois que les élèves, pour aller aider leurs parents aux champs, abandonnent l’école. Mais, notamment parce qu’ils sont parrainés, les élèves suivis par l’ASPA terminent l’année scolaire normalement. Et cela est un vrai changement ! En attendant la fin de l’année scolaire, voici les photos d’élèves des écoles de Phariago, un village de brousse et de Diébougou.
UNE LETTRE DE L’ABBÉE HIEN
Diocèse de Diébougou Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique
Chères bienfaitrices, chers bienfaiteurs,
Je voudrais, au nom des vaillants élèves des écoles catholiques du diocèse de Diébougou, au nom de leurs parents et laborieux enseignants et au nom de tous les partenaires de l’école catholique, vous exprimer toute ma reconnaissance pour votre engagement à nos côtés. En effet, votre soutien inestimable par le biais de la structure de l’ASPA est le témoignage de votre esprit de partage et de solidarité pour le bien des enfants déshérités d’Afrique et de notre diocèse, espoir de tant de familles et de tant de nations. Grâce à vous, beaucoup d’enfants ont pu retrouver la route de l’école et bénéficient d’une éducation de qualité dans nos écoles. Quand on passe dans nos écoles, on est témoin de la joie de vivre et d’apprendre qui se lit sur les visages des enfants. Cela est, en partie, le résultat de notre bonne collaboration. Merci. Je prends l’engagement avec tous mes collaborateurs de gérer votre aide dans un esprit de transparence et aussi de renforcer le suivi des enfants parrainés dans nos écoles pour éviter que votre effort ne soit vain.
Nous comptons encore sur votre soutien en restant ouverts à toute suggestion pour l’amélioration de ce partenariat. Puissent l’ASPA et chacune et chacun de vous être récompensés à la mesure de votre engagement et de votre générosité. Que Dieu vous bénisse ainsi que vos projets.
Abbé Eric Sègnituo HIEN.
JEUX TRADITIONNELS D’ENFANTS
Tous les enfants jouent avec des accessoires tirés du lieu où ils vivent. Chaque ethnie a ses jeux, qui malheureusement ont disparu en grande partie.
Voici des jeux racontés par des personnes d’une soixantaine d’années dans le village de Kabo, près de Yako, en pays Mosse. Il est curieux de constater que certains jeux ressemblent étrangement à des jeux rencontrés dans bien d’autres pays dans le monde. NB : les noms des jeux sont en moore.
1- Kîkan. Jeu pour petits enfants. Planter une tige de mil en terre, lui fixer en haut une autre tige de mil transversale. Fixer à chaque bout une crotte d’âne sèche. Faire tourner cette tige transversale le plus vite possible sans perdre une crotte.
2 – Kîkan. Pour les plus grands. Faire le même montage que précédemment mais avec du bois épais ; planter un morceau de bois solide en pleine terre, lui ajouter une barre transversale creusée en son milieu pour pivoter sur la barre plantée. Un enfant monte sur chaque extrémité de manière à faire un équilibre. Un troisième fait tourner cette barre et s’en va sans crier gare. Le perdant est celui qui est tombé en premier.
3 – Awalé – Ce jeu connu dans toute l’Afrique de l’Ouest, se joue en creusant dans la terre les trous nécessaires pour y mettre des graines ou des petits cailloux.
Un tour se joue de la façon suivante : le premier joueur prend toutes les graines d’un des trous de son camp puis il les égrène dans toutes les cases qui suivent sur sa rangée puis sur celle de son adversaire suivant le sens de rotation (une graine dans chaque trou après celui où il a récupéré les graines). Si sa dernière graine tombe dans un trou du camp adverse et qu’il y a maintenant deux ou trois graines dans ce trou, le joueur récupère ces deux ou trois graines et les met de côté. Ensuite il regarde la case précédente : si elle est dans le camp adverse et contient deux ou trois graines, il récupère ces graines, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il arrive à son camp ou jusqu’à ce qu’il y ait un nombre de graines différent de deux ou trois.
Le but du jeu est d’avoir récupéré le plus de graines à la fin de la partie.
4 – Nagadgadéi – Creuser deux trous face à face dans la terre de manière à faire un tunnel. Boucher le trou. Au top de départ, les deux enfants doivent creuser le plus vite possible pour que les mains se retrouvent sous la terre
5 – Putu. Jeu qui se joue à deux enfants. On fait plusieurs tas de terre ; l’un des deux joueurs cache en secret une crotte d’âne dans un des tas de terre, l’autre doit deviner dans quel tas elle se cache.
Enfants jouant à l’awalé dans la terre (Obire, ethnie gan).