ÉDITO : L’HISTOIRE DE MALO

Il s’appelle Malo. Un jour, en sortant de l’école, il grimpe au sommet d’un arbre pour y cueillir un fruit, une mangue sans doute, mais celle-ci est trop haute pour lui, il tombe et se blesse gravement le bras.  Comme la plaie est méchante, elle s’infecte, ne guérit pas, et il faut vite se rendre à l’évidence : amputer l’enfant pour le sauver. Ce qui est fait. La suite ? De longues années de hauts et de bas, mais encore la famille, les camarades, l’école, le village, de nouveaux fruits, le courageux apprentissage de la vie. Aujourd’hui, Malo a passé ses vingt ans. Il se lance dans un élevage de poulets pour gagner sa vie. Il avance.

Peut-on penser que l’histoire de Malo – à laquelle, on l’aura compris, l’ASPA a été mêlée –  est plus qu’un destin privé et anecdotique ? Le Burkina Faso, au cœur d’une Afrique de l’Ouest en pleine mutation politique, connaît lui aussi ses blessures, ses drames. Le découragement peut s’y rencontrer et s’y comprendre. Rien, à Ouagadougou ou en province, ne justifie l’insouciance et l’optimisme béat. Pourtant, nos interlocuteurs là-bas nous le disent, une autorité gouvernementale restaurée et acceptée semble redonner une certaine confiance à la population. Une mobilisation générale serait en cours pour faire face au djihadisme qui, depuis plusieurs années, empoisonne le quotidien de ce pays pauvre mais de tradition paisible et tolérante. Avec le maintien de la junte au pouvoir, le retrait forcé des troupes françaises, les tensions diplomatiques entre Paris et Ouaga, bien des signes semblent indiquer une volonté de reprise en main. Le retrait du G5 Sahel et le récent rapprochement avec le Niger et le Mali dessinent peut-être cette idée d’un « sud global » émancipé sous l’oeil intéressé de la Russie et dont le recul de l’influence occidentale serait le revers.

Alors, peut-être faut-il comprendre que le destin d’un homme comme celui d’un pays est bien de tracer sa propre voie, dans la singularité de son environnement et de son histoire. C’est peut-être aussi sinon le destin du moins la vocation d’une association comme l’ASPA : se donner un cap, le garder en trouvant ses propres solutions, sa raison d’être particulière : pour nous quelque chose de l’ordre de la foi et de l’amitié.

PARRAINAGES 2024

Cher(e)s marraines et parrains, avec la nouvelle année nous espérons que vous renouvellerez votre engagement auprès des enfants des écoles du diocèse de Diébougou. Dominique Meda, nouveau directeur diocésain, et nous-mêmes vous en remercions chaleureusement. Nous formulons aussi pour vous tous nos vœux de santé et de paix pour 2024. Bienvenue et remerciements anticipés aux éventuels nouveaux marraines et parrains.

Sous la forme de parrainages, nous apportons à la scolarité des enfants burkinabés une aide précieuse. Cette contribution participe au développement général d’un pays ami où l’éducation de la jeunesse est un enjeu vital.

Voici le formulaire annuel à télécharger, à remplir et à renvoyer :

2023 : DU BON BOULOT !

Au moment de commencer une nouvelle année, quel bilan tirer des actions menées par l’ASPA en faveur du développement au Burkina Faso ? Notre ami de longue date Dominique Meda, nommé nouveau directeur diocésain de l’Enseignement Catholique à Diébougou en remplacement de Jean-Boniface Somda, nous confirme la réalisation de la grande salle polyvalente de la paroisse de Tuvuor dont il était le curé ces dernières années. Ce « joyau » est selon lui un bel outil mis au service des fidèles. Quelques photos des travaux ci-dessus. L’ASPA a par ailleurs poursuivi son travail de parrainages, qu’il s’agisse des parrainages en faveur des enfants démunis de l’Enseignement Catholique ou des parrainages coordonnés par notre ami Amadou Bakouan, désormais inspecteur de l’Éducation Nationale en poste dans la région de Bobo. Enfin, le soutien à la cantine de Kari (voir photos également) reste effectif et, comme les actions de parrainage, sera bien entendu maintenu en 2024. Dominique Meda, dans le cadre de ses nouvelles responsabilités au diocèse, est en période d’évaluation. Un tour complet des écoles lui permet actuellement de repérer les difficultés et aidera l’ASPA à prioriser ses actions : poursuite des parrainages mais aussi participation aux efforts de consolidation structurelle des établissements catholiques de la région.

Tout ce travail passé et à venir ne serait possible sans la détermination de ceux qui, dans et autour de nos établissements maralpins, se multiplient pour rassembler des fonds : soirées des talents, opérations bol de riz, ventes de crêpes, marchés de Noël, etc. Que chacun des participants, à Cannes, Nice ou Roquebrune-Cap-Martin, soit chaleureusement remercié. Une nouvelle belle année de solidarité s’ouvre encore à nous tous !