2005 : TOMPÉNA PREMIERS PAS

Burkina 263

L’agriculture au Burkina-Faso reste la clef de l’équilibre alimentaire et une des voies possibles du développement. Si le monde rural n’est jamais à l’abri, comme dans toute zone tropicale, d’une mauvaise saison des pluies ou d’une invasion de criquets, le critère principal d’instabilité semble venir des paysans eux-mêmes.

Le Père Lazare Somé, notre partenaire dans ce projet, pointe du doigt l’immobilisme des méthodes culturales dans cette agriculture de subsistance et ses conséquences humaines : la démobilisation des jeunes et leur exode vers les bidonvilles de Ouagadougou ou Bobo-Dioulasso. Le projet de ferme-école qu’il a nourri de sa formation agronomique, entend dépasser cette contrainte mentale et sociale.

Coordonné par l’Ocadès ( Caritas ) de Diébougou, le projet est ambitieux : il s’étale, par tranches, sur cinq ans et nécessite un investissement total de 150.000 euros, l’ASPA s’engageant parmi d’autres associations à y participer à hauteur des moyens réunis.

Sa finalité avouée : moderniser l’agriculture locale pour attacher les jeunes à la terre. Moderniser en diversifiant les activités ( céréaliculture, fruitiers, maraîchage…), en recourant aux techniques modernes ( irrigation ), en développant un élevage d’espèces sélectionnées ( poules pondeuses, poulets, porcs, bœufs ). Cette modernisation garantit des bénéfices et permet ainsi à ces jeunes de participer dans leur village à la vie moderne que leur font miroiter les grandes villes.

Il s’agit en un mot de rentabiliser l’agriculture. « La meilleure agriculture est celle qui enrichit le cultivateur » affirme le Père Lazare.

Que serait la ferme école ?
Un institut agricole assurant la formation de jeunes et facilitant leur installation !
Ouvert à des garçons alphabétisés mais trop âgés pour espérer suivre un collège, il proposera un an de formation gratuite en internat, alliant théorie, technique et expérimentation agricoles.

Les fruits de la ferme elle-même, vendus sur les marchés locaux permettraient à la fois d’assurer un pécule à chaque élève désireux de s’installer et l’équilibre financier de la communauté pastorale de Diébougou.

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2006 : TOMPÉNA, LA SUITE DANS LES IDÉES

Notre soutien à la ferme école de Tompéna se confirme.L’agriculture au Burkina-Faso reste la clef de l’équilibre alimentaire et une des voies possibles du développement. Si le monde rural n’est jamais à l’abri, comme dans toute zone tropicale, d’une mauvaise saison des pluies ou d’une invasion de criquets, le critère principal d’instabilité semble venir des paysans eux-mêmes.

Le Père Lazare Somé, notre partenaire dans ce projet, pointe du doigt l’immobilisme des méthodes culturales dans cette agriculture de subsistance et ses conséquences humaines : la démobilisation des jeunes et leur exode vers les bidonvilles de Ouagadougou ou Bobo-Dioulasso. Le projet de ferme-école qu’il a nourri de sa formation agronomique, entend dépasser cette contrainte mentale et sociale.

Coordonné par l’Ocadès de Diébougou, le projet est ambitieux : il s’étale, par tranches, sur cinq ans et nécessite un investissement total de 150.000 euros, l’ASPA s’engageant parmi d’autres associations à y participer à hauteur des moyens réunis.

Sa finalité avouée : moderniser l’agriculture locale pour attacher les jeunes à la terre. Moderniser en diversifiant les activités (céréaliculture, plantation d’arbres fruitiers, maraîchage…), en recourant aux techniques modernes (irrigation), en développant un élevage d’espèces sélectionnées (poules pondeuses, poulets, porcs, bœufs). Cette modernisation garantit des bénéfices et permet ainsi à ces jeunes de participer dans leur village à la vie moderne que leur font miroiter les grandes villes.

Il s’agit en un mot de rentabiliser l’agriculture. « La meilleure agriculture est celle qui enrichit le cultivateur » affirme le Père Lazare.

Que sera la ferme école, un fois les premières activités consolidées ?
Un institut agricole assurant la formation de jeunes et facilitant leur installation !
Ouvert à des garçons alphabétisés mais trop âgés pour espérer suivre un collège, il proposera un an de formation gratuite en internat, alliant théorie, technique et expérimentation agricoles.

Les fruits de la ferme elle-même, vendus sur les marchés locaux permettront à la fois d’assurer un pécule à chaque élève désireux de s’installer et l’équilibre financier de la communauté pastorale de Diébougou.

En juin 2005, l’A.S.P.A. a remis au Père Lazare un chèque de 10 000 euros.

2008 : APPRENDRE À TOMPÉNA

L’ASPA a toujours considéré la formation comme un moyen privilégié du développement. En organisant le parrainage des filles des écoles catholiques du diocèse de Diébougou ou celui de jeunes quittant l’école primaire publique de Djindjerma, elle vise le long terme et cherche à agir sur les causes profondes de la pauvreté.

Grâce aux actions entreprises, par l’effort de tous, dans les établissements, ces trois dernières années, l’ASPA a pu apporter 35000 euros à la Ferme-école de Tompena qui a formidablement développé ses activités. C’est ce que le ministre de l’Agriculture du Burkina-Faso a constaté sur place, louant le travail d’organisation de son responsable, notre partenaire, le Père Lazare Somé. La Ferme-école a été citée comme un modèle pour l’agriculture du pays.

Quel bilan dresser aujourd’hui du travail accompli ?

La ferme école compte sept unités d’élevage : deux de 25 porcs chacune, deux de 500 poules pondeuses chacune, une de 26 vaches laitières et bœufs de trait, une unité de 3 chèvres et 6 moutons, une de 300 poules locales. A quoi s’ajoutent la culture d’anacardiers, la production de 10 hectares de maïs et l’exploitation d’un moulin à grains.

La ferme école a déjà les allures d’une ferme, elle va pouvoir devenir une école ! C’est tout le sens de notre projet.

Dans le domaine agricole, l’inertie des habitudes est une cause de disette. L’usage de la daba, comme l’utilisation extensive des terres, sont des archaïsmes que la formation peut permettre de dépasser.

2009 : EAU ET ÉLECTRICITÉ À TOMPÉNA

La ferme-école achève sa première année de formation sur un bilan positif : 19 élèves fermiers sont prêts à s’établir ou à apporter leurs compétences nouvelles dans des fermes modernes. La production animale a atteint 100 porcs, 30 vaches dont les premières laitières issues de croisement génétique. Les poules seront bientôt au nombre de 1000, ce qui reste insuffisant pour répondre à la demande locale en œufs ! La Ferme-école vise raisonnablement l’auto-financement dans trois ans. Elle ne pourra l’atteindre qu’en développant encore sa capacité à produire, à transformer et ainsi valoriser sa production. Elle peut et souhaite encore s’agrandir ! Elle a besoin d’un réfectoire, d’une porcherie supplémentaire mais les problèmes qui se posent aujourd’hui touchent à l’accès à l’eau et à l’absence d’électricité. Un puits de faible profondeur ne suffit pas à ses besoins. L’A.S.P.A. pourrait compléter l’action de l’ONG « Hydrauliques sans frontières » qui s’apprête à réaliser une nouvelle étude géophysique en finançant le forage.

Pour l’électricité, un groupe électrogène ou mieux des panneaux solaires permettraient à la fois de poursuivre l’étude après 17 heures, de brancher un réfrigérateur pour la vie quotidienne et les produits vétérinaires. A moyen terme, une source continue d’électricité aiderait la Ferme-école à passer à l’étape de transformation et de commercialisation à l’échelle locale de ses productions de lait et de viande de porc. La plus-value rendrait possible l’auto-financement.

Le coût évalué d’un tel équipement s’élève à 10000 euros. L’ASPA soutient ce projet de développement durable et rentable qui participe par la production alimentaire et la formation, au développement intégral de l’homme.

2010 :TOMPÉNA : VERS L’AUTONOMIE

Burkina 362

Le trait d’union entre ces deux projets, qui justifie que nous les proposions ensemble, est le souci constant de l’A.S.P.A. de promouvoir la formation. L’O.N.U. en 2000 en faisait un des « objectifs du millenium » : nous sommes avec ces projets au point de rencontre des préoccupations « locales » et « globales ».

Le Burkina-Faso est engagé dans cet effort tous azimuts de formation : alphabétisation, scolarisation primaire et secondaire du plus grand nombre, formation technique… sont des priorités nationales.

– Accompagner vers l’autonomie la Ferme-école de Tompena

Aujourd’hui, la 2nde promotion de la Ferme-école de Tompena achève son année de formation. La première promotion s’est fédérée en une association qui va bientôt faciliter l’installation de ces élèves. Ce réseau naissant qui se tisse autour de la Ferme-école, consolide son travail et son image.
Citée comme un exemple à l’échelle du pays, la Ferme-école demeure instable : le film « Tompéna » réalisé pour notre association par Alain Deloffre, dont vous pouvez découvrir des extraits sur notre site, rend compte de ses forces et de ses faiblesses.

A l’occasion de notre visite de février 2010, le Père Lazare Somé nous avait demandé, devant la promesse faite par d’autres partenaires français de financer l’eau et l’électricité, de réorienter notre projet vers la construction d’un second bâtiment pour accueillir les élèves. Il y consacrera les 8000 euros remis en août. Malheureusement l’engagement pris pour l’eau et l’électricité est resté sans effet : le problème reste entier !

Aujourd’hui, pour la Ferme-école, autonomie rime avec électrification. Sans électricité, pas de conservation des produits vétérinaires et des productions agricoles, des loisirs réduits à très peu de choses pour les 30 personnes qui vivent sur le site. L’électrification redevient notre objectif.