PARRAINAGES 2022

Chers amis,

Comme vous le savez, le Burkina-Faso traverse toujours une crise sans précédent. La lettre (ICI) de Jean-Boniface Somda, directeur diocésain de l’enseignement catholique à Diebougou, nous le rappelle. Une nouvelle fois l’ASPA vous encourage à confirmer votre fidélité auprès des enfants parrainés. Voici le nouveau formulaire à remplir et à retourner.

Avec Jean-Boniface, nous vous remercions du fond du coeur de votre générosité.

Bien solidairement à vous,

Elisabeth Janin et le bureau de l’ASPA

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LETTRE DE J.B. SOMDA AUX PARRAINS ET MARRAINES

Lettre aux parrains et bienfaiteurs

Bien chers parrains, chers bienfaiteurs, bonjour. Que la paix soit avec vous. En ce début d’année civile, je viens vous donner un bref aperçu de nos écoles catholiques qui sont aussi les vôtres, vu la qualité de nos relations de partenariat et la nécessité de votre appui au bon fonctionnement de ces écoles et à la réussite de ces nombreux enfants souvent démunis pour la plupart. En effet, grâce à votre soutien, nos écoles connaissent désormais moins d’abandons du côté des élèves et enregistrent des résultats satisfaisants aux examens. Pour preuve, l’année scolaire 2020-2021, nous avons enregistré les taux suivants au Certificat d’Etude Primaire (CEP) :

  • École Notre Dame de la Paix de Maria-Taw : 100%
  • École Sainte Trinité de Guéguéré : 100%
  • École Saint Jean l’évangéliste de Phariyago : 93,54%
  • École Notre Dame de la Miséricorde de Niégo : 91,66%
  • École Saint Pierre Saint Paul de Diébougpou : 83,72%
  • École sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Dissin : 80%
  • École germain Nadal de Dano : 80%

Ceci est sans compter les très bons résultats enregistrés également au BEPC et au Baccalauréat dans les lycées et collèges catholiques du diocèse dont j’ai aussi la charge. C’est donc l’occasion pour moi, en tant que Directeur Diocésain de l’Enseignement Catholique de Diébougou, de vous dire merci pour votre sollicitude et votre accompagnement sans cesse renouvelés. Votre appui financier permet à ces nombreux enfants qui auraient pu abandonner l’école, de bénéficier d’une bonne éducation pouvant leur permettre de devenir des hommes et des femmes capables de se sauver eux-mêmes, d’aider leurs familles et d’aider tout le pays à se développer.

Depuis le 20 septembre dernier les défis de la nouvelle année scolaire 2021-2022 restent aussi nombreux : aider les plus pauvres à payer leur scolarité ; offrir la cantine scolaire à tous les enfants ; restaurer les salles de classe dégradées ; construire des latrines dans les écoles qui n’en disposent pas ; garantir le succès à tous etc. L’insécurité grandissante dans le pays à cause de la recrudescence du terrorisme nous complique la tâche. En effet, les terroristes sont maintenant présents dans les quatre coins du Burkina. C’est pourquoi, comme vous pouvez le voir sur internet, la carte du Burkina est plus qu’inquiétante, tout le pourtour du pays est en rouge, c’est la zone où sévissent durement les terroristes. Toutes les écoles sont fermées dans ces zones et de nombreuses familles abandonnent tout leur bien pour fuir vers l’intérieur du pays dans le dénuement total. Leurs enfants sont accueillis dans nos écoles, augmentant ainsi le nombre d’enfants totalement démunis. Comment aider tous ces enfants à se nourrir, à payer leur scolarité, à étudier dans de bonnes conditions ? Le défi est assez grand. Mais nous pensons qu’avec un soutien financier beaucoup plus conséquent, nous allons y arriver. Merci de nous soutenir encore, merci de nous aider à réussir notre année scolaire, merci de nous aider à offrir un avenir à ces enfants. Notre sincère gratitude et reconnaissance à l’ASPA qui nous sert de canal de transmission et de communication à tout point de vue, merci à son président et à tous ses membres pour le soutien et l’accompagnement au profit du bon fonctionnement de nos écoles. Que Dieu vous bénisse. 

Diébougou, le 29 octobre 2021

Le Directeur Diocésain de l’Enseignement Catholique Père Jean Boniface Somda.

POUR RENOUVELER SON PARRAINAGE :

ÉDITO : POURSUIVRE

L’actualité est lourde de menaces. Souhaiter à tous une bonne année relève d’un optimisme qui peut paraître hors de mesure. Ne soyons pas aveugles, le Burkina, à entendre et lire nos amis là-bas, est au bord du chaos. À chaque femme, à chaque homme, il demeure la capacité, hors de mesure elle aussi, à vivre un jour après l’autre dans le sentiment oppressant que la vie et la mort se sont peut-être donné rendez-vous dans la journée… ou le lendemain. 

Nos amis chrétiens font l’expérience de l’espérance, nos amis musulmans, du destin. Chacun s’en remet à Dieu.

Que faut-il donc souhaiter : la sagesse, le courage, la force, l’esprit de résistance ? De ce côté du monde, nous sommes des témoins à l’abri, des témoins impuissants à autre chose qu’à soutenir des projets d’avenir.

L’avenir auquel nous voulons croire porte toujours le nom de développement, un développement qui s’incarne dans des enfants qui poursuivent leur scolarité de l’école au collège… dans des populations villageoises qui accèdent à l’eau de façon durable…

De façon bien concrète, l’ASPA envisage donc cette année de doter le village de Tovuor d’un château d’eau, de poursuivre la construction de latrines dans les écoles de l’Enseignement catholique de Diébougou, d’y garder actifs ses quelques 180 parrainages, et de maintenir le lien très fort avec Amadou Bakouan qui nous sert de relai avec l’école de Kari.

Garde enfin une place centrale dans notre conviction et notre action de terrain, le travail d’éducation de nos élèves en France commencé il y a bientôt 23 ans pour les assurer, tout compte fait et malgré la conjoncture, que l’Afrique et le Burkina possèdent les ressources pour avancer.

NOUVELLES DU BURKINA

Éloignés du Burkina puisqu’il n’est pas si simple de voyager, nous ne sommes pas privés de nouvelles pour autant. En ce mois de juin 2021, elles sont contrastées.

Côté lumineux, notre ami Amadou Bakouan nous envoie quelques photos attestant le succès de la cantine à Kari. L’ASPA mène, on le sait, des actions structurelles (participation à la construction de locaux ou soutien durable à l’agriculture vivrière par exemple), mais ne s’interdit pas des actions de première nécessité pour résorber les difficultés, parfois ponctuelles, liées aux aléas climatiques. Cette année les pluies ont été insuffisamment abondantes pour assurer une période de soudure sereine. Il faut aider, afin que les enfants puissent mieux et plus manger.

Côté sombre, le pays est encore endeuillé par des massacres de masse. Ils ont lieu dans la zone sahélienne au nord, ou à l’est, près des frontières du Togo et du Bénin. Pour l’instant le sud-ouest se trouve relativement épargné mais nos amis vivent dans la crainte d’une généralisation de la violence. Le Burkina a longtemps été un modèle de bonne entente entre les communautés religieuses. Qu’ils soient catholiques ou musulmans, nous sommes heureux de savoir nos amis prier ensemble pour la paix commune. Que les hommes et les femmes de bonne volonté l’emportent sur la haine, c’est ce que nous souhaitons de tout notre coeur.