Les idées et les structures vieillissent-elles au même rythme que les hommes ?
Découvrant juste avant l’an deux mille, l’Afrique de l’Ouest par le Burkina-Faso, l’ASPA n’en est pas revenue !
Ont suivi quinze ans de réflexion pour faire le tri des images et ajuster notre vision, quinze ans de travail associatif pour expliquer et convaincre autour de nous, le plus souvent dans les établissements de l’Enseignement catholique, du bien-fondé, de l’utilité de chacun de nos projets, quinze ans de voyage pour partager la découverte, dont nous gardons un capital de photos et de films mis à votre disposition sur la nouvelle plateforme de communication que constitue ce nouveau site.
Quel regard portons-nous aujourd’hui ?
Les intuitions des commencements avaient du sens.
La rencontre dont nous attendions tant, a eu lieu.
Pour dire une banalité heureuse, elle nous a enrichis. Elle a même profondément bouleversé plus d’un d’entre nous en leur offrant une fraternité ! Elle a aussi enrichi ce que les enseignants parmi nous, ont à transmettre.
La volonté des personnes d’agir à l’amélioration des conditions de vie des populations est la même.
Mais le temps nous a permis de prendre davantage de recul. Rien n’est simple : la relation n’échappe pas à un peu d’asymétrie, la majorité des projets aboutit, certains s’enlisent, le Burkina-Faso est pris dans un mouvement positif où l’éducation et la santé progressent, une société civile émerge mais où la faim sévit encore, où les femmes qui font beaucoup, méritent d’être soutenues…
Pour tâcher d’échapper à l’attitude des donneurs de leçons en tous genres comme à un idéalisme benêt, nous poursuivons avec l’humilité nécessaire, notre démarche d’aide et d’éducation.
Frédéric Bernardeau